Sacrées cuillères !
Les cuillères que je vous propose d’apprécier dans cette exposition, sont une partie de l’extrême richesse que l’Afrique offre à notre regard et à notre compréhension.
Souvent rituelles, attestant parfois du haut rang de son possesseur, elles démontrent toujours la richesse de l’imaginaire et le talent de son sculpteur. Elles font à ce titre partie de la grande sculpture africaine au même titre que les statues et les masques des différentes ethnies.
J’espère apporter à votre regard autant de plaisir que j’en ai eu à découvrir ces pièces et participer ainsi, autant que faire se peut, à rendre visible l’invisible.»
Sacrées cuillères… Ce titre à la double interprétation, je le dois à Maine Durieu qui la première, avait employé cette audacieuse mais pertinente expression à propos des Baoulés, dans son cahier publié en 2014. C’est une femme que je regrette de ne pas avoir mieux connue, tant elle m’est apparue passionnée et donc… passionnante.
Ce double sens – vous me l’accorderez – convient parfaitement aux cuillères qui, elles aussi, peuvent être sacrées et sont souvent de sacrées cuillères !
Collectionneur d’art tribal d’Afrique depuis près de trente ans, j’ai eu la chance d’acquérir de très nombreuses pièces, statues, masques et d’autres encore, dans de grandes collections mais aussi auprès de galeries de renom. Je les remercie toutes et chacune pour le partage de leurs connaissances. Ce fut, à chaque fois, un profond enrichissement, une grande joie.
Pour les cuillères, il y a beaucoup de littérature notamment du regretté Musée Dapper qui fit une très riche présentation dans son exposition et dans le livre qui suivit : « Cuillers Sculptures », en 1991.
Les cuillères que je vous propose d’apprécier dans cette exposition, sont une partie de l’extrême richesse que l’Afrique offre à notre regard et à notre compréhension.
Souvent rituelles, attestant parfois du haut rang de son possesseur, elles démontrent toujours la richesse de l’imaginaire et le talent de son sculpteur. Elles font à ce titre partie de la grande sculpture africaine au même titre que les statues et les masques des différentes ethnies.
J’espère apporter à votre regard autant de plaisir que j’en ai eu à découvrir ces pièces et participer ainsi, autant que faire se peut, à rendre visible l’invisible.»
Richard Vinatier, Galeriste.