ALLIOT Lucien
ALLIOT Lucien
Lucien Charles Édouard Alliot naquit à Paris le 16 novembre 1877, dans une famille imprégnée de l'art sculptural. Son père, Napoléon Alliot, sculpteur reconnu, lui transmet dès son jeune âge la passion et le savoir-faire de cet art. Lucien suit les traces de son père et devient un sculpteur émérite.
Élève prometteur de deux grands maîtres sculpteurs de son époque, Louis-Ernest Barrias et Coutan, Lucien Alliot se forge une solide formation à l'École des Beaux-Arts de Paris. Très tôt, son talent se révèle, et il expose ses premières œuvres au Salon de la Société des Artistes Français dès 1905.
S'inscrivant dans la lignée de l'Art Nouveau, Alliot se distingue par ses sculptures gracieuses et élégantes, mettant en scène des allégories et des figures féminines dansantes. Cependant, son travail évolue avec le temps, se tournant progressivement vers des compositions plus religieuses, marquées par une profonde spiritualité. Cette transition le mène à collaborer avec la Maison Raffl, notamment pour la création de sculptures religieuses distribuées dans les boutiques de la Rue Saint-Sulpice.
L'une de ses œuvres les plus célèbres demeure la première statue de Sœur Thérèse, réalisée en 1909. Sous le regard attentif des sœurs du Carmel et de Mgr de Teil, Alliot entreprend la création de plusieurs autres représentations de Thérèse, collaborant étroitement avec le Carmel pour capturer l'essence de la sainte. Parmi ses réalisations les plus notables figurent le groupe représentant M. Martin et Thérèse dans le jardin des Buissonnets, ainsi que la statue de Thérèse en prière, aujourd'hui exposée dans la cour de la chapelle.
La renommée d'Alliot s'étend bien au-delà des frontières françaises, ses œuvres étant présentes dans de nombreuses collections de musées à travers le monde. Son dévouement à son art et son héritage sculptural perdurent jusqu'à sa mort le 9 mars 1967, laissant derrière lui un héritage artistique indélébile et une contribution significative à l'histoire de la sculpture française.